Silmarils en concert à Paris Paradis : va y avoir du sport !

Après vingt ans d’absence, le groupe de rock et hip-hop Silmarils, popularisé par « Cours vite » et « Va y avoir du sport », fait son grand retour. Il ouvrira Paris Paradis, le festival du Parisien au parc de la Villette ce vendredi 8 septembre. Rencontre.

David Salsedo et Jean-Pierre Martins (ici en juillet 2023), membre du groupe de rock et hip-hop Silmarils, seront sur la scène du festival Paris Paradis au parc de la Villette (XIXe), vendredi 8 septembre. Montage DA/LP/Joanna Blain
David Salsedo et Jean-Pierre Martins (ici en juillet 2023), membre du groupe de rock et hip-hop Silmarils, seront sur la scène du festival Paris Paradis au parc de la Villette (XIXe), vendredi 8 septembre. Montage DA/LP/Joanna Blain

    Ils ont repris du service et seront dans quelques jours en concert dans la capitale. Silmarils ouvrira ce vendredi 8 septembre Paris Paradis, le festival du Parisien qui se tiendra pendant trois jours à la Villette (XIXe) avec Martin Solveig, Julien Clerc, Kendji Girac, Joe Dwet Filé, Franglish, Zaho de Sagazan et bien d’autres ainsi que plusieurs plateaux de jeunes humoristes et la présence exceptionnelle de Thomas NGijol et Manu Payet.

    Le sextuor mené par David Salsedo jouera ses classiques « Va y avoir du sport » ou « Cours vite » et sans doute de nouvelles chansons d’un album qui sortira début 2024, le premier depuis 2003. Rencontre avec son leader.

    Pourquoi ce retour après une quinzaine d’années de mise en repos ?

    DAVID SALSEDO. Il y a trois ans, j’ai donné une interview pour « Une chanson, l’addition », une émission sur YouTube. À un moment, j’ai mentionné Silmarils. Apparemment, quand j’en ai parlé, il y a eu un mélange d’émotion et d’entrain dans ma voix. En voyant cela, notre ancien manager m’a appelé pour me dire qu’il fallait absolument qu’on fasse quelque chose pour les 25 ans du premier album. Pendant longtemps, j’ai eu peur de rappeler les membres du groupe. Je craignais d’essuyer un échec. Un jour, je me suis lancé et Silmarils s’est reformé en deux minutes trente car tout le monde était d’accord. En 2021, on a fait notre retour avec un concert au Bataclan. C’était émouvant car nous avions préparé un petit film d’une minute qui retraçait notre parcours, depuis nos 14 ans. Certains membres étaient en pleurs avant de monter sur scène. À ce moment-là, nous ne savions pas si Silmarils intéressait encore grand monde. Mais, quand on s’est rendu compte que la salle était pleine et que l’on avait Guillaume Canet, qui est fan du groupe et nous a rejoints sur scène, on a pris un pied de dingue. C’est là que nous avons su que nous ne pouvions pas arrêter Silmarils. Cependant, hors de question d’enchaîner les tournées « best of ». Si on repartait, c’était avec de nouvelles chansons. C’est ainsi qu’on a sorti un single, il y a trois mois, qui s’appelle « Welcome to America », premier titre d’un nouvel album.

    Que pouvez-vous nous en dire ?

    L’album sortira début 2024. Ce sera du Silmarils : dans les textes, la voix et dans le flow. Il y aura de la guitare et des gros beats qui lorgnent vers le hip-hop et vers le rock. En revanche, ce sera une bonne évolution de Silmarils parce que nous ne voulions pas revenir avec le son de 1995 qui aurait mal vieilli. La production est un peu plus actuelle mais ceux qui ont aimé nos premiers albums apprécieront aussi.

    Apparemment, ce nouvel album aura une pochette collector ?

    Nous admirons beaucoup un artiste peintre français qui s’appelle Robert Combas. Il ne prend pas de commande, mais nous avons quand même tenté le coup en lui envoyant notre album pour qu’il en réalise la pochette. Puis, un jour, on a reçu une vidéo de lui en train de peindre une toile de 2 m sur 2,20 m qui mettait en scène nos chansons avec des bouts de textes. C’est donc une œuvre originale créée exclusivement pour le disque. En revanche, le groupe ne la possède pas. Nous ne sommes pas millionnaires (rires).



    Vous avez réalisé le clip de « Welcome to America » avec le cinéaste Olivier Dahan, déjà à l’origine de celui de « Cours vite » en 1995 et à qui l’on doit « La Môme », « Simone ». Vous travaillez avec Live Nation France pour les concerts. Vous repartez sur des valeurs sûres ?

    À l’époque, nous étions le seul groupe de rock à avoir fait une tournée avec NTM, justement en raison de notre côté hip-hop. C’est là que nous avons connu Angelo Gopée, actuel patron de Live Nation France, car il était leur manager. Quand on l’a appelé pour refaire une tournée, il se souvenait bien de nous et a directement accepté de travailler avec nous. En revanche, nous produisons notre disque sur notre propre label. Nous sommes indépendants et ça nous convient très bien. De cette façon, il n’y a pas de dissonance avec ce que l’on raconte dans nos textes.

    Silmarils en concert à Paris Paradis à la Villette le vendredi 8 septembre. Réservations : paris-paradis.leparisien.fr